mercredi 4 mars 2009

Comment mettre 3 jours entre l'Algarve et Paris ?

Voici une histoire farfelue qui m'est arrivé il y a 3 ans. Cette histoire est véridique et la malchance a joué un rôle important. Tout le monde a connu au moins un voyage qui a mal tourné. Celui-ci finit en happy end et fera plutôt parti des voyages mémorables que j'aurais fait.

Tout a commencé une semaine avant le départ de Vila Real de Santo Antonio, dans l'Algarve. J'étais en vacance dans la maison familiale située à Altura avec mon père et mon cousin qui avait alors 16 ans. Mon père qui connait mon sens de l'organisation m'a demandé à quelle heure était notre avion le vendredi matin. Un peu énervé par ses demandes répétés, je lui réplique un peu méchamment, c'est à 12h35, c'est écrit noir sur blanc sur le billet, avec preuve à l'appui, je lui montre le billet biensur.

De l'Algarve, il est beaucoup plus simple de partir depuis Séville, c'est aussi beaucoup moins cher. En effet, les billets d'avion pour Faro sont assez cher, et souvent le billet d'avion de Paris-Séville et la location de voiture sur place coûte moins cher que le billet d'avion seul Paris-Faro. Il faut prendre aussi lors du départ l'heure en moins qu'il y a au Portugal par rapport à l'Espagne. Pour partir à 12h35, il nous fallait être à Séville à 10h35, en tout cas dans ces alentours. Vila Real de Santo est à 1h30 de voiture de Séville, et avec le décallage horaire, nous sommes donc parti à 8 heures de chez nous. Nous sommes arrivés à 10h45 à l'aéroport avec le monde sur la route aux alentours de Séville.

Une fois à l'aéroport, je me rends compte très vite que le seul avion indiqué pour Paris sur les écrans de contrôle est prévu avec un décollage à 10h50. Et là je me rends compte de la catastrophe. Affolé, je vais voir une hôtesse et je lui demande avec un espagnol très limité: "Pardon ce n'est pas un billet pour un vol à 12h35 ?" et là elle me lâche : "Non 1235, c'est le numéro du vol"... Catastrophe, je me suis gourré sur l'horaire de notre avion. Mon père, même si il est très gentil, fais tout de même parti de la vieille école, et il ne vaut mieux pas l'énervé. Il s'est rendu compte qu'il y avait un problème et là je vois bien qu'il devient cramoisi. Alors deux options s'offrent à moi : soit je me suicide, soit je pleure toutes les larmes de mon corps pour essayer de l'amadouer. Le suicide, étant un peu trop radicale, j'ai choisit la deuxième option, et j'ai pleuré : "Papa, ma vie est dégueulasse, je n'ai pas de chance, il ne m'arrive que des problèmes..." Bon il était toujours énervé mais un peu plus relaxe. Et comme l'avion qu'on devait prendre était retardé, il voulait essayer de passer la douane espagnole tout de même. J'ai bien cru qu'ils allaient embarquer mon père qui vociférait devant les portiques de sécurité. Après discussion, je lance en regardant mon père: "je vous paie le billet d'avion". Un petit moment de folie durant lequel j'avais complètement oublié ma situation: étudiant sans le sou !!!

Arriver au comptoir de la compagnie aérienne, je demande si ils ont des places pour trois personnes dans la journée, toujours avec mon espagnol un peu moisi. Et là, stupeur, il me dit qu'ils ont un vol à 16 heures, cette après midi et qu'ils ont effectivement trois places. Mais là où ça s'est corsé, c'est lorsque j'ai demandé les prix, il me dit 450 euros, et moi presque heureux, je lui demande "les trois ? " et là il me donne le coup de grâce "non 450 euros par billet". Et dans un moment de lucidité, je me retourne vers mon père et je lui déclare presque de manière théâtrale : "Papa, on rentre en autocar"...

A suivre.. avec le passage par Madrid et l'arrivée à Paris...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

salut! plutot rigolo ton article, et bien sympa ton blog! je vais faire un stage de danse en juillet prochain a Faro (http://www.id3ias.com/sites/cda/cms/en/?Events:Workshops) et je commence a me renseigner sur la ville, sur lhebergement, sur les plages aussi bien sûr... donc ton blog plein dinfos m'est bien utile! :)